Iconoclasses 2010


RESIDENCE – LES ICONOCLASSES .



Le dispositif des Iconoclasses est un trait d’union entre la vie quotidienne d’une école et la pratique artistique personnelle de l’intervenant.



Il s’agissait pour moi d’introduire une petite cellule expérimentale au sein de ce lieu, de mettre en place un projet que le site susciterait et de vivre ensemble les phases de recherche de doute et d’interrogation que pose toute pratique artistique.

J’ai mis l’accent sur Le processus de création sur l’idée de maquette qui permet de visualiser un projet en attente d’une réalisation à l’échelle, d’aborder les difficultés de la mise en œuvre des matériaux et de se confronter aux notion d’espace et de plasticité.

J’ai également essayé d’impliquer les élèves dans une confrontation entre l’espace du lieu et l’espace de l’œuvre .






Mon idée première fut celle de travailler sur le creux et l’empreinte au cœur même du terroir.


Quelques essais de mousse polyuréthanne expansé restaient trop flous et infructueux. Il me fallait un réceptacle pour trouver un sens à ces tentatives de mise un espace : J’ai donc décidé d’investir les surfaces vitrées comme lien symbolique car ces parois de verre impliquent directement le regard.

A ma grande surprise, je trouvais là un lieu d’échange insoupçonné : Traverser le verre nous renvoie à un dedans mais aussi à un dehors.

Sous certains angles, la surface n’est plus qu’un reflet qui crée une image, elle devient alors  mémoire vivante. L’action in situ s’appuiera donc sur cette dynamique interne  et architecturale intérieure extérieure.



Le vitrail était porteur de sens et d’histoire. J’ai voulu prendre en compte la structure de plomb qui soutient le verre et travailler celle-ci en tant que trait d’un point de vue du dessin. Cette dialectique pouvait fonctionner également dans l’autre sens. Le verre devenait alors l’élément structurel porteur donnant un sens aux formes  fusionnant avec la surface ; l’ensemble du tracé existe telle une excroissance lui appartenant et se fondant dans son immuable mémoire.



« Être crâne » de Georges Didi-Huberman (Dans  bien des cas, en effet,la fouille anatomique, la traversée perspectiviste, la théorisation  des formes n’ont que des conséquences déstabilisatrices: repères inversés ou anéantis, vision des choses livrée à l’étrangeté, au jamais-vu, aux paradoxes. Moyennant quoi, l’espace de notre visibilité familière se distord et se transforme en un lieu littéralement ouvert, lieu de béances, lieu construit d’imprévisibilités et de défis au sens commun).
 

Galerie Duchamp - Yvetot 2010

Installation (c) Yves Boudiou 

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